Version publiée en septembre 2024

Assez d’auteurs et d’autrices pour étudier la littérature franco-manitobaine?

En 1974, lorsque les Éditions du Blé ont été fondées, Annette Saint-Pierre, membre fondatrice de la maison et professeure de littérature au Collège de Saint-Boniface avait dit ceci au sujet des étudiants d’un cours de littérature canadienne-française qu’elle avait créé en 1970:

«Je veux les amener à lire davantage, à réfléchir sur ce que les Québécois écrivent et à se demander ce qu’un Franco-Manitobain pourrait écrire à son tour. Vous savez, n’est-ce pas, que l’on ne parle plus de littérature canadienne-française, au Québec? C’est la littérature québécoise. Que devenons-nous dans cette mise à part? Il faut donc encourager nos étudiants à écrire. […] Avec les Éditions du Blé, nous aurons peut-être assez d’auteurs pour étudier la littérature franco-manitobaine dans un avenir prochain. » (La Liberté, 4 décembre 1974, p. 31.)

Nous voilà 50 ans plus tard. Après le colloque international sur l’œuvre de J.R. Léveillé (2005), le colloque «Simone Chaput: espaces, cultures et identités» (2022), il y a le colloque interdisciplinaire «Un demi-siècle des Éditions du Blé: Une littérature qui se fait» à l’Université de Saint-Boniface en septembre.

«Il va y avoir des analyses littéraires, explique Lise Gaboury-Diallo, co-organisatrice du colloque. Les gens vont justement se pencher sur certaines œuvres. C’est un colloque interdisciplinaire. On a une approche historique, il y a des gens qui vont parler de l’évolution du théâtre, qui vont se pencher sur un auteur ou une autrice, des défis et des enjeux. Les communications sont bien ciblées avec un lien au Blé. C’est vraiment le 50^e des Éditons du Blé: les auteurs de la maison, l’évolution de la maison.»

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